The Black Chord est le deuxième album du groupe américain de San Diego, Astra. Leur premier album, The Weirding, m’avait déjà fait forte impression, un premier effort impressionnant mais peut-être un peu long et à la production vintage malheureusement un peu brouillonne.
Avec The Black Chord, Astra répare ses erreurs en proposant un album tout aussi ambitieux mais plus court, gagnant ainsi en efficacité et une production toujours aussi vintage mais beaucoup plus précise et lumineuse.
Musicalement, Astra reste dans un style très typé, un rock progressif 70’s davantage orienté ambiances planantes qu’envolées techniques. On pense souvent à Pink Floyd mais aussi à Hawkwind ou Nektar. The Black Chord est un vrai bonheur pour les amateurs de Mellotron puisque c’est certainement le clavier le plus à l’honneur ici avec les différentes sonorités classiques de l’instrument (cordes, brass, flûte, choeurs…) qui font évidemment penser à Genesis et King Crimson.
Si tant est que l’on apprécie ce style, à savoir un rock progressif qui a pour unique vocation de rendre hommage à l’âge d’or du genre et faire plaisir aux nostalgiques des groupes précités, cet album est une réussite totale. Pas un seul temps mort depuis l’introduction instrumentale « Cocoon » jusqu’au climax final de l’épique « Barefoot In The Head » qui clôt l’album.
Mention spéciale au titre éponyme et ses 15 minutes ambitieuses, sombres aux multiples changements qui mérite à lui seul la découverte de l’album à mon humble avis.
Si vous lisez régulièrement Grooves & Memories, vous savez probablement à quel point je suis friand de ce genre de groupes qui font dans le « retro prog ». The Black Chord est certainement l’un des albums les plus réussis du genre à mon sens, c’est en tout cas l’un de mes préférés qui a très vite rejoint mes albums cultes. A ranger aux côté de Eye, Wobbler et Black Mountain…