Edgar Froese – Epsilon In Malaysian Pale

Edgar Froese - Epsilon In Malaysian Pale

Si je possédais déjà quelques vinyles depuis pas mal de temps, du Marillion, du Pink Floyd, du King Crimson ou du Mike Oldfield par exemple, je crois bien que c’est à partir de cet album d’Edgar Froese que je me suis véritablement intéressé au vinyle et d’ailleurs, dans le même temps, à la musique électronique allemande, il a quelques années de ça.

Pourquoi cet album en vinyle ? Tout simplement parce qu’à l’époque et sûrement par hasard, je ne le trouvais pas en CD à prix raisonnable. D’autant plus que l’album a été remixé en 2004, réédité avec une nouvelle pochette toute laide, bref le cauchemar. Le risque de le commander et de recevoir cette énorme faute de goût m’a fait opter pour la sécurité du vinyle, en l’occurence un pressage français 70’s (ici un lien intéressant sur les différentes version de la pochette). Pas des plus évidents à trouver non plus du reste, autant les albums de Tangerine Dream sont assez courants (du moins la période Virgin) que ce soit en magasin, en ligne ou en vide-greniers, même chose dans une moindre mesure pour Klaus Schulze, on tombe assez régulièrement sur Timewind ou Moondawn, mais concernant Edgar Froese en général et Epsilon In Malaysian Pale en particulier, c’est une autre histoire… Mais quoi de plus exaltant que de se mettre en quête d’un vinyle précis, d’une édition en particulier et faire preuve de patience (ou de chance!) afin d’acquérir l’album dans sa forme originale, non dénuée de défauts mais tellement plus belle d’un point de vue sonore mais aussi visuel.

Musicalement, c’est sublime. Peut-être une façon intéressante, plus accessible, de découvrir la sphère Tangerine Dream pour quelqu’un qui ne connaît pas le groupe ou même le genre. C’est un album que je mets toujours en parallèle avec la bande originale du Convoi de la Peur, Sorcerer de Tangerine Dream. Je trouve l’ambiance très similaire, l’impression inquiétante de s’enfoncer dans une forêt hostile, étouffante où la nature est reine et d’embarquer dans un voyage sans retour.

A noter pour les amateurs, l’abondance de Mellotron sur Epsilon In Malaysian Pale, similitude évidente et logique avec Tangerine Dream période Virgin. Cet instrument unique donne tout son charme à cette musique, renforçant les moments planants et oniriques grâce aux sons des cordes ou des flûtes et accentuant les passages inquiétants voire sinistres par le son des cuivres notamment (la tape « brass », un de ces fameux sons du Mellotron cher également à Tony Banks…).

Pour résumer, j’emporte sans hésiter cet album sur une île déserte aux côtés de mes préférés de Tangerine Dream et Klaus Schulze.

5 commentaires sur “Edgar Froese – Epsilon In Malaysian Pale

  1. Hello ! 🙂
    Je me suis empressé de lire ta chronique, pour la bonne et simple raison que j’ai trouvé ce vinyle pas plus tard que cet après-midi, en parfait état, pour 2€ dans un Cash (ainsi que Green de Steve Hillage). Content. 😀
    Je vais prendre le temps de le nettoyer convenablement avant de le découvrir, car je ne le connais pas. Pas plus familier de Tangerine Dream d’ailleurs. Mais rien que la pochette et le fait de savoir que le mellotron est roi, je sens que ça va me plaire ! 🤗

    1. Alors tes impressions ? C’est un genre assez addictif une fois qu’on accroche. Il y a tellement de bons albums chez Tangerine Dream. Après ce Epsilon In Malaysian Pale a une ambiance vraiment particulière et unique je trouve…

      Merci pour ton commentaire 😉

  2. Oup ! Je crois que je suis passé à côté de ta réponse, désolé ! :-\ Donc presque un an après, voici mes impressions rapides :

    J’aime assez, même si je ne suis pas encore totalement entré dans le style musique électronique. Le passage séquencé sur le second titre est formidable. Mais ce que j’aime par dessus tout ce sont les nappes de Mellotron, qui comme tu le soulignes, donne une ambiance particulière, presque étouffante (genre traversée de forêt tropicale) à la musique.

    Il faut que je penche sérieusement sur l’oeuvre de Tangerine Dream. J’avais emprunté Phaedra il y a bien 10 ans dans une médiathèque, mais je n’avais pas eu assez de temps pour l’apprécier totalement. C’est assez difficile d’accès de prime abord, surtout quand on est habitué aux guitare, basse et batterie utilisés classiquement dans le rock prog, en plus des claviers. On manque un peu de repères du coup.

    Bon weekend en musique ! 🙂

    1. Alors si tu viens du rock prog, je te conseille de continuer ta découverte avec Cyclone et Force Majeure, ensuite Stratosfear et Ricochet, tu ne devrais pas être déçu ! Bonne année 2021 ! 🙂

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