« No one would have believed, in the last years of the nineteenth century, that human affairs were being watched from the timeless worlds of space. » C’est sur cette mystérieuse révélation, rapportée par un journaliste interprété par Richard Burton, que débute le premier album de Jeff Wayne, The War Of The Worlds.
Il s’agit d’un concept album basé sur le roman de science-fiction du même nom de H.G. Wells publié en 1898. Et quel concept-album ! L’histoire originale est évidemment une excellente base pour un tel exercice, l’idée d’une race extraterrestre hostile qui envahit la terre offrant son lot d’interrogations et de rebondissements.
On retrouve tout au long de l’album la narration de Richard Burton qui permet de se plonger dans l’ambiance. Ces interventions permettent de suivre l’histoire mais peuvent aussi nuire à l’expérience si l’on est pas bilingue. Pour autant, je trouve que la diction chantante et l’accent de l’acteur font aussi le charme de cette aventure musicale.
Et musicalement justement, le résultat est aussi déroutant que captivant ! Entre les parties orchestrales, les claviers vintage très à l’honneur (miam !), les rythmiques parfois disco (1978…), les soli de guitare fuzz stridents, les effets électroniques d’un autre monde (de Mars en l’occurence), Jeff Wayne met notre ouverture musicale à l’épreuve !
J’ai découvert cet album assez tardivement bizarrement et je suis tout de suite tombé sous le charme de ce grand délire musical empreint de science-fiction. Je serais curieux de savoir si cet album a inspiré à Arjen Lucassen, son projet principal Ayreon… Ils partagent beaucoup de points communs, la narration, le côté science-fiction, la construction de l’album, mais aussi un casting vocal de premier ordre.
En effet, on retrouve Phil Lynott (Thin Lizzy), David Essex, Julie Covington et surtout deux de mes chanteurs favoris des 70’s, Justin Hayward (The Moody Blues) qui chante notamment sur un des plus beaux moments du disque, « Forever Autumn » et Chris Tompson (Manfred Mann’s Earth Band) sur l’excellente « Thunder Child », un bon titre pour appréhender l’album et découvrir.
Un autre grand moment se trouve sur la face C avec « The Spirit Of Man » et le duo très inspiré de Phil Lynott et Julie Covington. « Brave New World », interprétée par David Essex, qui ouvre la face D est également excellente, très théâtrale et épique.
Sur le fond, cette Guerre des Mondes s’est imposée au fil des écoutes comme un de mes concept albums favoris, et comme un incontournable du genre tant l’immersion est totale et la musique est passionnante. Et sur la forme ? Et bien le format tient là encore une place importante tant l’édition vinyle est superbe (ici pressage anglais de 1978 acheté chez Music Exchange). La pochette ouvrante est splendide (j’ai d’ailleurs acheté ce disque juste pour l’artwork au départ) et le livret contient des dessins magnifiques qui retranscrivent très bien l’aspect épique de la musique et de l’histoire.
Pas mal de raisons donc qui font que cette extravagance musicale aventureuse fait partie de mes albums cultes !
Merci pour ce post, je viens de découvrir un album en tout point exceptionnel !
Super, ravi qu’il te plaise ! 😉
Acheté (enfin) le disque lors de mon précédent périple à Londres. J’ai fait d’autres acquisitions dont je suis très content à cette occasion, mais cette pépite manquait clairement à ma discothèque. C’est vraiment très bon, aussi bien sur le fond que sur la forme.
Super acquisition, bonne écoute !! 😉