En quête de vinyles dans les charity shops des Cornouailles

Oxfam, Penzance

De retour d’un séjour dans les Cornouailles, cette région magnifique située au sud ouest de l’Angleterre connue pour ses côtes superbes, ses spots de surf, ses sites mégalithiques, ses « pasties » (sorte de chaussons à la viande bien bourratifs), son traditionnel cream tea (yummy !!) et… Poldark !

Ce périple en Cornouailles fut l’occasion de parcourir les très nombreux charity shops de la région et d’essayer de dénicher quelques vinyles oubliés à petits prix.

Carte des CornouaillesCC BY-SA 3.0, Link

Tintagel

Tintagel est un joli petit village qui selon la légende arthurienne, serait le lieu d’origine du roi Arthur. On y trouve des ruines du château à visiter, ainsi que la grotte de Merlin et donc, plus terre à terre, deux charity shops, notamment le Cornwall Hospice Care où j’ai trouvé un album de Suzi Quatro et la bande originale de 2001 l’Odyssée de l’Espace, pris pour la pochette.

La vendeuse m’a gentiment conseillé d’aller visiter Another Green World, une boutique « qui a tout un mur de vinyles » et dont j’ignorais l’existence. Les joies du bouche à oreille local !

Pas terrible la cachette, Merlin

Penzance

C’est à Penzance que commence vraiment sérieusement la visite des charity shops avec à la clé quelques disques intéressants.

Deux premiers disques folk trouvés dans la boutique du Cancer Research UK (Ralph McTell et Charlie Rich). Les suivants un peu plus loin dans la boutique Scope (la compilation de Procol Harum et Tango In The Night de Fleetwood Mac).

De façon générale, les charity shops sont souvent regroupés dans une même rue et ses rues adjacentes. Il peut y avoir plus d’une dizaine de boutiques par village mais ça se fait très bien à pieds et peut aller très vite.

A découvrir également : les disquaires du sud ouest de l’Angleterre

Le coup de cœur de cette étape reste Oxfam qui proposait quelques classiques qu’on croise, il faut bien le dire, plus rarement dans ce genre de boutiques. Du Jethro Tull, du David Bowie, du Neil Young, à des prix certes plus élevés que la moyenne pour un charity shop (entre 2.99£ et 4.99£) mais tout à fait convenables à mon sens pour des classiques.

Newquay

Quelques boutiques également dans la capitale du surf, des disques intéressants mais courants, du Moody Blues, du Barclay James Harvest… J’ai seulement rapporté le double deuxième album du groupe Sky pour 1£.

St Austell

On trouve à St Austell un très chouette disquaire, Museum Vinyl mais aussi pas mal de charity shops à faire par la même occasion.

Quelques disques assez sympas chez British Heart Foundation, à des prix un peu plus élevés que la moyenne (mais après tout, c’est pour la bonne cause !). Pour l’anecdote, alors que j’allais payer ce que j’avais déjà trouvé, l’une des vendeuses me tend une pile de disques fraîchement rentrés, voyant mon intérêt pour la fameuse galette noire. Très sympa !! Montrose, Robert Plant, Little Feat et cet excellent double live Rush qui a vécu mais dont les disques sont en très bon état.

Enfin en repartant, passage dans une dernière boutique, Tanya’s Courage Trust. Quelques disques délaissés en bas d’une vieille Expedit, à 50p. Je tombe sur un compilation de Electric Light Orchestra ainsi que leur album Eldorado (que je cherchais) en parfait état.

Mais surtout, et c’est sans doute la trouvaille de cette tournée des charity shops, le premier album de Third Ear Band, folk expérimental sorti sur le label Harvest en 1970, en excellent état. Une très chouette découverte car c’est un album que je n’avais encore jamais croisé (ni même écouté à vrai dire), donc très content !

Plymouth

Les spécialistes de la géographie du Royaume-Uni l’auront noté, Plymouth n’est pas dans les Cornouailles mais dans le Devon. Effectivement, mais c’est sur le trajet du retour alors ne boudons pas notre plaisir.

Beaucoup de charity shops mais beaucoup moins de disques intéressants. On sent bien qu’il y a plus de passage, propre aux grandes villes, et qu’il faudrait certainement visiter ces boutiques très régulièrement pour provoquer un peu la chance…

Seuls deux albums des Chieftains et un album de Stéphane Grappelli feront mon bonheur ce jour là.

En résumé

Une expérience assez fun que de pouvoir visiter autant de boutiques d’occasion dans chaque ville et village. Comme pour les vide-greniers, il faut être persévérant et curieux mais ne pas trop en attendre, laisser faire le hasard…

Au final, c’est St Austell qui aura été le point fort du circuit, l’endroit où j’ai trouvé le plus de disques intéressants.

A noter que niveau prix, il faut s’attendre à tout. Certaines boutiques se prennent un peu pour des disquaires, ou s’alignent sur Discogs de façon aléatoire, sans tenir compte de l’état des disques. J’ai vu du Pentangle à 20£, du Megadeth à 30£, pourquoi pas. Du Led Zeppelin à 10£ aussi, pour un pressage UK et en bon état, ce n’est finalement pas exagéré (le disque est resté quelques heures en vitrine…), d’autant qu’encore une fois, acheter dans un charity shop, c’est participer à la cause de celui-ci. A chacun et chacune d’y trouver le juste milieu et d’y trouver son compte…

19 commentaires sur “En quête de vinyles dans les charity shops des Cornouailles

  1. Le Charlie Rich est, à mon avis, plutôt décevant ! Je l’avais déniché en vide-greniers mais pas conservé. Trop mou, presque sirupeux ! Il a surement fait mieux. Ralph McTell, c’est pas mal, j’ai un album avec le fameux titre Streets of London.

    Moi aussi, j’ai fait un « charity shop » – Emmaüs – aujourd’hui, pour amener deux caisses de vinyles, une bonne centaine de galettes (60% musette et 39,99% classique) dont je n’ai conservé qu’un disque de musique traditionnelle japonaise. http://joseph-isola.info/Sardequin/musique-japonaise/

    Et puis j’en ai profité pour aller faire un tour dans leurs bacs de disques ! Pas grand chose à dire, quasiment toujours les mêmes disques sans grand intérêt, j’ai quand même eu la chance de tomber sur un album de Marillion. Et comme je n’en n’avais pas en vinyle, j’ai acheté (6€) ! https://www.discogs.com/fr/Marillion-Clutching-At-Straws/release/1151767

    Connais pas du tout, j’avoue ne pas avoir beaucoup entendu d’albums de ce groupe.

    1. Effectivement, ces deux-là, Charlie Rich et Ralph McTell, je ne les garde pas, pas trop ma tasse de thé sans être mauvais non plus.

      J’ai vu que tu avais récupéré un lot, espérons que certains disques feront le bonheur de quelqu’un 🙂

      Pour Marillion, excellent choix ! C’est le quatrième et dernier album de la période Fish, leur premier chanteur et c’est mon préféré de cette période. La trilogie qui ouvre l’album est fabuleuse. Les mélodies, les paroles, la guitare de Steve Rothery… Bon j’arrête, Marillion reste mon groupe fétiche (mais je préfère la période avec Steve Hogarth, de 89 à aujourd’hui), je ne suis pas très objectif… 🙂

  2. J’ai bien aimé cet album de Marillion en effet ! Mais j’ai l’impression que les fans de marillion sont très partagés sur les différentes périodes du groupe ! Si tu as un album à me conseiller pour la seconde période, ça serait lequel ?

    Sinon, c’est quand même rageant d’avoir eu un lot de plus de 100 disques et de n’avoir pu en garder qu’un seul ! Pas certain en plus qu’Emmaüs arrive à en vendre beaucoup ! 😀

    1. Un album de la période Hogarth à te conseiller, sachant que le progressif n’est plus vraiment ton truc, je dirais This Strange Engine, très 80’s mais Holidays In Eden est excellent, Marbles et forcément Brave (mais faut vraiment se poser pour l’écouter, c’est un concept album très sombre et prenant).

      1. Disons que le Progressif m’intéresse moins, mais si je tombe sur un album intéressant musicalement, ça peut tout à fait le faire. Je vais me pencher sur les albums que tu m’indiques avec intérêt !

        Sinon, un album que je te conseille, qui relie le jazz contemporain (pas free jazz en plus) et un coté progressif très intéressant (c’était mon coup de cœur de 2018 – en tête de mon TOP10 en CD en plus), je pense que ça devrait te plaire : http://joseph-isola.info/Sardequin/chronique-tonbruket-live-salvation/

        Groupe Suédois, Tonbruket, entre Jazz contemporain, rock psychédélique, avec des accents parfois prog et même électro.

        1. Merci pour la découverte, je vais écouter ça avec plaisir ! En réalité, je n’écoute pratiquement plus de progressif « moderne » (qui n’a de progressif que le nom), seulement celui des années 70. Aujourd’hui j’aime bien le mélange des styles, souvent les groupes les plus ambitieux ou à la recherche d’un nouveau son ne se revendiquent plus comme étant progressif et ils ont raison je trouve…

        2. Sardequin : J’ai écouté Tonbruket et bien franchement pas mal du tout, merci pour la découverte, il faut que j’approfondisse !! J’aime beaucoup qu’il n’y ait pas de styles bien délimités…

          1. Content que l’album t’ai plu ! C’était mon coup de cœur l’an dernier, sans discussion possible ! Dommage l’album n’existe pas en vinyle.

            Il faut aussi que je me penche sur le reste de leur discographie, et aussi que j’explore le label qui les édite.

  3. Wow, quel périple, je me suis régalé en suivant ta chasse aux trésors. Quelle chance de pouvoir se ballader dans des paysages aussi magnifiques.
    Je suis un peu comme toi, lorsque je fais le tour des charity en France, je trouve que dés que ça dépasse 3 ou 4 c’est trop, mais au final c’est un mauvais réflexe, comme tu le dis, le Led Zep UK à 10£ c’est vraiment raisonnable 😀 (même s’il y a 10 ans tu l’aurais trouvé au même endroit 10 fois moins cher, c’est ça qui est frustrant).
    A bientôt,

    1. De toute manière la montée des prix dans les « charity shop » est devenue hélas inévitable. Il est miraculeux de tomber sur des bons disques à 1 ou 2 euros chez Emmaüs pour ne citer qu’eux ! Ils savent bien que le vinyle est à la mode et ils ont pris conscience que certains disques et groupes pouvaient se vendre plus cher ! J’ai payé le Marillion 6€ la semaine dernière (voir mon premier commentaire), il y’a 5 ou 6 ans, il aurait sans doute été mis à 2€ ! J’ai encore une ressourcerie avec des vinyles à 1€ pas loin de chez moi. J’y passe au moins 2 fois par semaine. mais bon, il y a plus souvent des daubes que des pépites. J’ai fait de temps en temps de très belles découvertes chez eux, mais ça reste très aléatoire !

      @Sound Chaser. Tu me dira ce que tu as pensé de Tonbruket !

    2. Merci Vinyle Actu pour ton commentaire 😉 Chouette périple effectivement, il va y avoir une suite, les disquaires des Cornouailles ! 🙂 Je n’ai malheureusement pas pu tous les faire ceci dit…

      Pour les prix, je raisonne un peu en terme de moyenne, entre les disques trouvés à 50p et ceux trouvés à 5£, ça fait une moyenne plutôt correcte 😉

  4. Sympa ce petit périple et article très bien fait (carte, photos des échoppes, des vinyles etc). Evidemment, ça donne envie d’y aller ! Ben oui, les gens savent que leurs vinyls ont pris de la valeur et on a du mal a faire la « bonne affaire » ! et c’est normal ! Samedi dernier, j’avais un petit VG (vide greniers bien sûr) tout près de chez moi au Pouliguen, j’ai trouvé le Eric Carmen US éponyme avec All By Myself dedans , belle pochette argentée, très bon état, pour 2 €. Je n’ai pas marchandé (j’aime pas…).
    Soundchaser, continue ton travail, ton blog, c’est ok

    Alain

    1. Merci Alain pour ton commentaire 😉 Il y a parfois des prix justifiés en vide-greniers, mais la plupart du temps, c’est assez ridicule, voir du Led Zeppelin ou Pink Floyd rincé, qui restent dans des bacs toute la journée en plein soleil, à 30 euros par exemple, ça n’a pas de sens… Ou encore du Michel Sardou ou autre Pierre Bachelet à plus de 5 euros…

      1. Tiens, le Floyd à 40€ je l’ai vu deux fois en vide-greniers ces 3 dernières semaines. Même vendeur, même bac, mêmes disques et mêmes prix : Meedle à 40€, le Double Bleu des Beatles à 50€, du Dire Straits à seulement 10€, bref, encore un qui prenait ses désirs pour des réalités.

        Sinon, attention, Pierre Bachelet peut valoir très cher ! 😀 https://www.discogs.com/fr/Various-Paristory-Musique/release/6610356
        Et sardou aussi !!! https://www.discogs.com/fr/Michel-Sardou-Les-Filles-Daujourdhui/master/1452463

        🙀

          1. En même temps, je m’en fiche un peu, ils sont déjà dans ma vinylethèque et j’ai du dépenser 3 ou 4 euros maximum pour ces disques (bon c’était il y a 10 ans). Et quand le gars verra qu’il doit repartir avec son bac de disque toujours aussi rempli, toujours aussi lourd, il commencera peut-être à réfléchir un peu !

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